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Media type:
E-Article
Title:
Auto-intoxication et littéralité meurtrière : Interzone
Contributor:
La Chance, Michaël
Published:
Consortium Erudit, 2005
Published in:
Études littéraires, 31 (2005) 1, Seite 29-43
Language:
Without Specification
DOI:
10.7202/501222ar
ISSN:
1708-9069;
0014-214X
Origination:
Footnote:
Description:
On connaît de William Burroughs l'écrivain qui a voulu s'ajuster sur les travaux des avant-gardes en art en proposant des procédés de lecture qui contestent la valeur descriptive du texte pour n'en considérer que la configuration spatiale. On connaît moins le Burroughs fasciné par la possibilité de rejoindre par l'écriture une pensée qui ne repose sur aucune description préalable et qui trouve en elle-même les ressources pour inventer un monde, du moins un modèle dans lequel le monde apparaît, ce que Burroughs thématise comme auto-intoxication et enfermement de la conscience dans les profondeurs d'une boîte cranienne. Comme on le voit dans Interzone et dans le Festin nu, Burroughs met en scène un projet littéraire de décrire et de créer du non-figuratif, quand le langage devient une ligne abstraite qui se perd à tous les instants dans ces bifurcations irrémédiables que sont la sexualité et les stupéfiants, avant de s'abîmer dans une littéralité meurtière.