Footnote:
In French
Mode of access: Internet via World Wide Web
Description:
Frontmatter -- Sommaire -- Remerciements -- Préface -- Première partie Les rayons de l’espoir -- 1 Le cancer à l’aube du XXe siècle -- 2 Des rayonnements ionisants, nouvelle approche therapeutique? -- 3 Le temps des pionniers -- 4 De l’empirisme à la démarche raisonnée -- 5 Regards croisés -- 6 La création de l’Institut du radium -- Deuxième partie L’alliance d’une science humaniste et d’une médecine scientifique -- 7 De l’Institut du radium à la Fondation Curie -- 8 Une « médecine scientifique » du cancer -- 9 La Fondation Curie : vitrine de la radiothérapie -- 10 Un rayonnement mondial -- Troisième partie Entre science, médecine et société -- 11 Une certaine idée de la science -- 12 Des principes directeurs au développement des pratiques -- 13 La lutte contre le cancer comme facteur de transformation sociale -- 14 Recherche et soins : continuité ou discontinuité ? -- Conclusion -- POST-FACE -- Glossaire -- Repères chronologiques -- Notes et références -- Bibliographie générale -- Index des noms propres -- Index des noms communs -- Liste des crédits photographiques
Faire des recherches fondamentales sur la radioactivité et étudier ses effets sur les organismes vivants : le but conjoint de l'Université de Paris et de l'Institut Pasteur permit au début du XXe siècle le croisement de deux itinéraires d'exception, celui de Marie Curie, la physicienne deux fois nobélisée, et de Claudius Regaud, l'histologiste devenu un spécialiste de l'action des radiations ionisantes sur les tissus. Ces deux chercheurs exceptionnels favoriseront l'émergence d'un modèle institutionnel associant la physico-chimie et le biomédical, qui suscitera plus tard un intérêt international. Habile expérimentateur, Regaud identifia clairement la radiosensibilité des cellules souches, mère de toutes les autres, et la latence des lésions cellulaires transmissibles aux descendants. Visionnaire, il eut la remarquable intuition du rôle du noyau cellulaire comme cible élective des radiations et a souligné l'importance du facteur temps dans les effets de l'irradiation. Son travail d'observation et son implication amenèrent le chercheur à devenir thérapeute ; il devint par là-même le héraut d'une radiothérapie anti-cancéreuse scientifique. Co-directeur, avec Marie Curie, de l'Institut du radium (qui deviendra l'Institut Curie), Claudius Regaud a manifesté toute sa vie un intérêt militant pour les aspects sociaux, tant pour la transmission des savoirs que pour l'organisation sanitaire dans la France de l'entre-deux-guerres