• Media type: E-Book
  • Title: Invasion de la mineuse de la tomate, Tuta absoluta (Lepidoptera : Gelechiidae) au Sénégal : dynamique des populations, gamme d'hôtes et potentiel de régulation biologique
  • Contributor: Sylla, Elhadji Serigne [VerfasserIn]
  • imprint: [Erscheinungsort nicht ermittelbar]: Université Cheikh Anta Diop, 2018
  • Language: French
  • Origination:
  • University thesis: Dissertation, Université Cheikh Anta Diop, 2018
  • Footnote:
  • Description: Depuis sa première détection au Sénégal en 2012, la mineuse de la tomate, Tuta absoluta (Meyrick) (Lepidoptera, Gelechiidae), est devenue une sérieuse menace pour la pérennité de la filière tomate " au Sénégal. Les larves attaquent le parenchyme des feuilles (mines) mais sont également capables de creuser des galeries dans les jeunes tiges et dans les fruits. Le ravageur s'est signalé lors de la campagne 2013 par la destruction de parcelles de tomate plein champ, en particulier dans la zone de production maraîchère des Niayes. L'objectif principal de ce travail était de contribuer à l'amélioration des connaissances sur la dynamique des populations de l'insecte et sur la bio-écologie du ravageur au Sénégal, afin de renforcer la surveillance et proposer des stratégies durables de gestion des populations de la mineuse de la tomate. Cette thèse visait à faire le point sur la progression du ravageur à l'échelle du pays, de suivre la dynamique de ses populations dans la zone la plus infestée (hot spot), de recenser les plantes hôtes qui permettent à ses populations de se maintenir ou de se multiplier, d'identifier les ennemis naturels indigènes et d'analyser en fin l'influence des pratiques agricoles et de l'organisation du paysage sur l'abondance de T. absolua et ses ennemis naturels. Le suivi d'un réseau national de 45 pièges à phéromones nous a permis de confirmer sa présence en 2015 sur tout le territoire, même dans des zones où la culture de la tomate n'est pas importante. Dans la zone la plus infestée (Niayes), l'infestation peut atteindre 60% des cultures de tomate en moyenne allant même jusqu'à l'abandon de parcelles. Dans cette zone, les populations de la mineuse sont faibles pendant la saison des pluies, puis se reconstituent pour atteindre un pic en fin de saison sèche. Des dégâts de la mineuse sont observés sur d'autres cultures de Solanacées, comme la pomme de terre, l'aubergine douce, l'aubergine africaine le poivron et le piment. Cependant, l'étude de la gamme d'hôtes faite au laboratoire a montré le rôle des plantes alternatives telles que la pomme de terre, l'aubergine douce, l'aubergine africaine comme plantes " réservoirs " en saison des pluies ou lorsque la tomate n'est pas disponible, le poivron et piment comme plantes accidentelles. Des prospections sur le terrain ont permis d'identifier des ennemis naturels, parasitoïdes à faible pourcentage (0,8%) et des prédateurs dont le plus abondant est Nesidiocoris tenuis (Hemiptera Miridae) et est considéré comme un potentiel agent de lutte biologique contre T. absoluta. Notre étude dans la zone sud des Niayes sur 50 parcelles en 2015 et 2016, a montré que les pratiques agricoles avaient un fort effet sur l'infestation larvaire de T. absoluta. L'irrigation par lance et la fréquence des traitements insecticides semblent avoir un impact négatif sur l'abondance des larves de T. absoluta et sur les prédateurs alors que la densité des plants élevée favorisait l'infestation. Il y avait une corrélation positive et significative entre l'abondance des papillons et la proportion de tomate autour de nos parcelles suivies. Les proportions relatives des habitats semi-naturels et la quantité d'azote appliquée à la culture étaient positivement corrélées avec l'abondance des prédateurs. Cependant, l'irrigation et la fréquence des insecticides impactent sur l'abondance des prédateurs. Ces résultats sont intéressants pour une contribution à la mise au point des méthodes de lutte innovantes et durables."
  • Access State: Open Access