Description:
<jats:p>LE SYSTÈME DE PARTIS EN ITALIE, par GENEVIÈVE BIBES</jats:p>
<jats:p>Malgré une permanence de l'héritage historique et une pression du système international qui limitent la portée du changement en Italie, les élections de juin 1976 ont marqué un tournant important. En accentuant le caractère bipartite du système partisan — 34,4 % des suffrages exprimés pour le Parti communiste, 38,7 % pour la Démocratie chrétienne — elles rendaient inévitable l'expérience d'une « grande coalition », le Parti socialiste humilié par son échec n'étant pas disposé à accepter un retour au centre-gauche. Cependant la permanence d'une crise économique et sociale aiguë que traduisent le niveau élevé de chômage (1 600 000 personnes) et l'aggravation du terrorisme, accroît la fragilité d'une formule particulièrement difficile à gérer. Les consultations partielles — élections communales ou régionales — comme les deux référendums, tenus en 1978, en ont tous porté témoignage en modifiant l'équilibre des forces entre les partis (le PCI en a été la première victime, enregistrant des pertes souvent sévères) et en mettant en lumière un mécontentement général à l'égard des partis qui repose toute la question des rapports entre société civile et société politique.</jats:p>
<jats:p>[Revue française de science politique XXIX (2), avril 1979, pp. 255-282.]</jats:p>