• Media type: E-Article
  • Title: Réflexions autour des maladies héréditaires dans les traités médicaux des XIV e  et XV e  siècles
  • Contributor: Loviconi, Laetitia
  • imprint: CAIRN, 2019
  • Published in: Annales de démographie historique
  • Language: Not determined
  • DOI: 10.3917/adh.137.0049
  • ISSN: 0066-2062
  • Keywords: Demography
  • Origination:
  • Footnote:
  • Description: <jats:p>À la fin du Moyen Âge, un très grand nombre d’ouvrages issus des médecines antique et arabe avait été traduit en latin. Parmi ceux-ci figuraient le Canon de la médecine d’Avicenne et les Aphorismes attribués à Damascène. Ces œuvres contiennent une distinction des maladies héréditaires sur la base de leur mode de transmission. Elles fournissent des exemples de maladies considérées comme telles ou fixent les catégories de maladies et lieux affectés qui s’y rattacheraient davantage. À partir de ces conceptions cohabitant avec les héritages aristotélicien et galénique, des médecins des xiv e  et xv e  siècles, commentateurs du Canon ou auteurs de Practicae , ont approfondi la question des agents de transmission héréditaire des maladies. Ils y ont répondu le plus souvent par l’évocation d’une macule spermatique, avec parfois un haut degré de précision dans la réflexion sur la nature nécessaire et/ou suffisante de celle-ci qui permit de faire émerger des différences entre l’héritage potentiel ou effectif des maladies héréditaires et des variations dans leurs manifestations, en lien avec le concept de disposition héréditaire à une maladie. Dans ces réflexions sur l’hérédité, la place du sang fut également notable, en tant que le sang menstruel infecté fut tantôt évoqué comme un possible vecteur de maladies héréditaires, tantôt nettement mis à distance de celles-ci par des auteurs faisant de la corruption du sang menstruel un facteur de maladies apparues in utero sans que les parents en soient affectés. Par d’autres aspects, les réflexions sur les maladies héréditaires conduisirent à des convergences entre questions relevant de la pathologie et de la physiologie. Ainsi en fut-il des discussions qui visèrent à rendre compte du lien supposé entre chronicité et hérédité des maladies et qui s’intégrèrent dans les réflexions sur la distinction entre caractères naturels ou essentiels et accidentels. En revanche, les ouvrages étudiés présentent une grande diversité de conceptions et d’argumentations dans les approfondissements par lesquels les médecins de la fin du Moyen Âge portèrent leur attention sur l’hérédité des maladies maternelles et sur l’implication du lieu affecté quant à l’héritabilité de la maladie mise en relation avec les mécanismes de production du sperme.</jats:p>
  • Access State: Open Access