• Media type: E-Article
  • Title: Les médecins et les maladies sanguines héréditaires à la fin du XVIII e  siècle
  • Contributor: Gélis, Jacques
  • imprint: CAIRN, 2019
  • Published in: Annales de démographie historique
  • Language: Not determined
  • DOI: 10.3917/adh.137.0101
  • ISSN: 0066-2062
  • Keywords: Demography
  • Origination:
  • Footnote:
  • Description: <jats:p>En 1788 et 1790, dans un contexte populationniste, la Société royale de médecine met au concours la question des maladies héréditaires en demandant aux auteurs de mémoires de les caractériser et de proposer des solutions pour les éradiquer. Le sang est souvent évoqué dans les textes, en particulier à propos de la relation mère-fœtus, puisque c’est par le sang de la mère que le fœtus peut être contaminé. L’idée d’un virus dormant dans le sang est fréquente, principalement le « virus vérolique » qui est d’autant plus redoutable qu’on pense qu’il peut rester longtemps caché au sein d’une même famille, sauter plusieurs générations et réapparaître. Pour remédier aux maladies sanguines héréditaires, les médecins préconisent de surveiller les alliances, en privilégiant des dispositions de corps opposées mais complémentaires, en évitant la diffusion du mauvais sang par des mesures eugénistes de sélection et par le recours à des alliances croisées entre ressortissants de régions, voire de pays opposés mais complémentaires. Le brassage des sangs permettrait alors de faire émerger « un enfant du juste milieu », entre « excès paternels » et « excès maternels ». Ces textes ont contribué à l’émergence de l’héréditarisme français et européen au xix e  siècle.</jats:p>
  • Access State: Open Access