Description:
Résumé La décentralisation était un processus par lequel l’État, de sa propre initiative, « accordait » une plus large autonomie aux collectivités locales. Aujourd’hui, dans la plupart des pays développés, les initiatives en faveur de la décentralisation viennent aussi des collectivités locales elles-mêmes, parce que de vastes pans de la politique intérieure de ces pays relèvent désormais de plusieurs niveaux de décision. Les dirigeants des villes et des agglomérations urbaines ont vu s’accroître leur pouvoir de négociation dans la mesure où les autorités de niveau supérieur comptent sur eux pour appliquer les lois et les programmes qu’elles ont adoptés. D’autre part, les autorités locales ont renforcé leur capacité à résoudre elles-mêmes leurs problèmes et leur capacité de « gouvernance communautaire » en obtenant le soutien de la population locale, en développant des partenariats et en modernisant leur administration. Un nouvel équilibre entre l’État et les collectivités locales semble donc s’établir sur la base d’une philosophie (dualiste) de la coopération. Mais, pour exploiter pleinement les possibilités de modernisation offertes par ce nouvel équilibre, les collectivités locales devront bénéficier d’une législation cohérente et mettre en pratique une stratégie proactive qui tienne compte des intérêts fondamentaux de l’État.