Description:
Native species and deforestation in the Andean region —an historical, social and cultural vision in Cochabamba, Bolivia Abstract This paper presents the results of field observations and informal conversations with the local campesinos over a period of 3 years, supplemented by a large bibliographic review. Through an historical, social and cultural reconstruction, it tries to demostrate the regressive dynamic of the Andean vegetation, especially in the Cochabamba region, Bolivia. The remaining forests, the XVI and XVII century chronicles, explorers' accounts and the results of contemporary researchers let us imagine how the vegetation could be. An analysis of the human use of rural areas by Andean societies in the valleys and highlands, from prehistory to our time serves as the basis of the interpretation of the causes of alarming deforestation. Population increase, pressure of livestock, the role of the mines, the construction of the railways and their influences on native vegetation, are discussed. The impact of chicha trade, land tenure and the numerous wars on the environmental degradation are also considered. This knowledge contributes to the developement of ideas for future technical or social interventions to restrain or reverse deforestation.
Les espèces natives et la déforestation dans les Andes - une vision historique, sociale et culturelle à Cochabamba, Bolivie Résumé Ce travail présente les résultats de trois ans d'observations de terrain, de conversations avec les paysans, complétées par une large révision bibliographique. À travers une reconstitution historique, sociale et culturelle, il essaie de montrer la dynamique régressive de la végétation andine, en particulier à Cochabamba. Les forêts résiduelles, les documents des chroniqueurs des XVIè et XVIIè siècles, des explorateurs et les travaux actuels des chercheurs sont les éléments qui permettent d'imaginer les associations végétales et les types de boisements qui existaient dans le passé. En partant d'une analyse des modes d'utilisation de l'espace par les différentes sociétés qui ont peuplé les Andes, ses vallées et ses zones hautes, depuis la préhistoire jusqu'à notre époque, cette étude procède à une interprétation des causes de la déforestation, si alarmante aujourd'hui. Ainsi, les effets de l'augmentation de la population, la pression du bétail, le rôle des mines, la construction des chemins de fer sont analysés sous l'éclairage de leur influence sur la végétation native. Les implications de la fabrication de la chicha, du foncier et des nombreuses guerres ou batailles militaires sur la dégradation de l'environnement sont aussi prises en compte. La connaissance des éléments du passé amène, en conclusion, à présenter de futures pistes de travail, techniques et sociales, pour réduire ou contrecarrer la déforestation.
Resumen El presente estudio suma los frutos de 3 años de observaciones de campo y de intercambios con los campesinos a una revisión bibliográfica amplia. Intenta presentar, mediante una reconstitución histórica, social y cultural, la dinámica regresiva de la vegetación andina, en particular en Cochabamba. Las huellas de los bosques relictos, los documentos de los «Cronistas» de los siglos XVI y XVII, de los exploradores y los trabajos actuales de los investigadores constituyen elementos que nos permiten imaginar los tipos de bosques y las formas vegetales que existían antes. A partir de un análisis de los modos de uso del espacio por las diferentes sociedades que han poblado los Andes, sus valles y sus zonas de altura, desde la prehistoria hasta nuestra época, se interpreta las causas del proceso de deforestación, tan alarmante hoy. Así, se analizan los efectos del aumento de la población, la presión del ganado, el papel de las minas, la construcción de los ferrocarriles desde el ángulo de sus influencias sobre la vegetación nativa. También se consideran las implicaciones de la fabricación de la chicha, de la tenencia de la tierra y de las numerosas guerras o batallas militares, con el medio ambiente y su degradación. El conocimiento del pasado lleva, en conclusión, a plantear elementos de trabajos futuros, técnicos y sociales para disminuir el proceso de deforestación.