• Media type: E-Article
  • Title: Interprétation paléogéographique d'une tourbe de Torson di Sotto (Lagune de Venise, Italie)
  • Contributor: Pirazzoli, Paolo Antonio [Author]; Planchais, Nadine [Author]; Rosset-Moulinier, Marie [Author]; Thommeret, J. [Author]
  • Published in: Géologie Méditerranéenne ; Vol. 8, n° 3, pp. 121-128
  • Language: French
  • DOI: 10.3406/geolm.1981.1161
  • ISSN: 0397-2844
  • Identifier:
  • Keywords: Carottage ; Holocène ; Italie ; lagune ; niveau marin ; Paléogéographie ; article
  • Origination:
  • Footnote:
  • Description: A core extracted near the central part of the lagoon revealed a peat layer between 1.3 m and 2.0 m below mean sea level. Pollen analysis indicates the predominance of Quercus and Alnus and testifies the existence of a transgressive phase : the base of the peat (dated 1730 ± 80 yr BP) is formed by fresh water sediments ; in the upper part (dated 1 140 ± 80 yr BP) sediments are brackish, pollen content decreases, and halophytes increase. According to Foraminifera analysis, transgression has been preceded by a regression. The whole sequence is, from bottom to top (Fig. 2) : (1) an oligohaline to mesohaline environment (from -3.3 m to -2.5 m) with very abundant Foraminifera ; (2) a fresh water environment (from -2.5 to -2.0 m) ; (3) the 70 cm-thick peat layer, becoming gradually brackish ; (4) a mesohaline environment (above -1,3 m). Correlation with neighbouring localities indicates that similar phenomena occurred at the same time in relatively wide coastal areas. This regression-transgression sequence is ascribed to an increased rainfall period, at about the end of Roman times, which would have caused the overflow and a change in the course of several rivers, temporarily modifying the hydrologie equilibrium in this marshy region. Man-made factors, mostly introduced over the past 100 years, increasingly hastened the transgression. The "barene" (local name of the tidal flats) are now eroding, rapidly disappeearing (Fig. 1), and being replaced by wide water basins.

    Une carotte prélevée dans la partie centrale de la lagune a rencontré une couche de tourbe située entre -1,3 et -2,0 m par rapport au niveau moyen de la mer. Les pollens montrent une prédominance du Chêne et de l'Aune et témoignent de l'existence d'une phase transgressive entre la base (sédiments d'eau douce, datés 1730 ± 80 BP) et le sommet de la tourbe. Les sédiments saumâtres du sommet, datés 1 140 ± 80 BP, se caractérisent par la diminution de la quantité de pollens et par l'augmentation du pourcentage des halophytes. D'après l'étude des Foraminifères, cette transgression a été précédée par une phase régressive. La séquence fait apparaître ainsi, de bas en haut : (1) un milieu oligo à mésohalin (entre -3,3 et -2,5 m), avec des Foraminifères très abondants ; (2) un milieu d'eau douce (entre -2,5 et -2,0 m) ; (3) la tourbe de 70 cm d'épaisseur, de plus en plus saumâtre ; (4) un milieu mésohalin (au-dessus de -1,3 m). Des corrélations avec les localités voisines montrent que des phénomènes analogues se sont produits, à la même époque, dans une zone littorale relativement vaste. Cette oscillation régression-transgression est attribuée à une augmentation de la pluviosité, vers la fin de l'époque Romaine, augmentation qui aurait changé le cours de plusieurs rivières et modifié ainsi, temporairement, l'équilibre hydrologique de cette région marécageuse. Depuis environ un siècle, les travaux effectués par l'homme rendent ici la transgression de plus en plus rapide. Les barênes, démantelées par l'érosion, sont en voie de disparition, remplacées par de vastes bassins d'eau.
  • Access State: Open Access
  • Rights information: Attribution - Non Commercial - No Derivs (CC BY-NC-ND)