• Media type: E-Article
  • Title: Les droits de l'homme, la paix et les dissidents d'Europe de l'Est
  • Contributor: Tismaneanu, Vladimir [Author]; Trebitsch, Michel [Translator]
  • Published in: L'Homme et la société ; Vol. 87, n° 1, pp. 9-25
  • Language: French
  • DOI: 10.3406/homso.1988.3204
  • ISSN: 0018-4306
  • Identifier:
  • Keywords: article
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  • Description: Vladimir Tismaneanu, Human Rights, Peace and East European Dissent A mutual suspicion seems to govern the dialogue between Western peaceniks and East European dissidents. Western pacifists tend to single out the United States as the chief responsible for the maddening arms race and the threat to global stability, thus suspecting East European dissidents of malevolent attitudes not only towards the Communist authoritarian bureaucracies, but also against the very idea of socialism. They tend to regard the URSS as a country like any other, to be blind to the dangers created by Soviet expansionism and to ignore the everyday repressive context of totalitarian regimes. At the other pole, East European dissidents groups are beleaguered minorities, harassed by the secret police, isolated from the larger community. They think that the struggle for peace has been biased by the official peace movements and it cannot be separated from the major issue of freedom and human rights. Recently, a kind of calibration between both movements has become more likely than in the past, as shown by the memorandum signed in common in Vienna in November 1986, and addressed to "citizens, social groups, and governments" of each side of European divide.

    Vladimir Tismaneanu, Human Rights, Peace and East European Dissent Une méfiance réciproque semble marquer le dialogue entre les « peaceniks » de l'Ouest et les dissidents de l'Est. Les pacifistes occidentaux ont tendance à accuser les États-Unis d'être les principaux responsables de la course folle aux armements et la menace essentielle sur la stabilité mondiale, ce qui les pousse à soupçonner les dissidents de rejeter non seulement les bureaucraties communistes autoritaires, mais le principe même du socialisme. Ils pensent que l'URSS est un pays comme les autres, sont aveugles aux dangers de l'expansionnisme soviétique, et négligent l'atmosphère de répression quotidienne des régimes totalitaires. De l'autre côté, les groupes dissidents d'Europe de l'Est ne sont que des minorités assiégées, harcelées par la police secrète, isolées du reste de la communauté. Ils pensent que la lutte pour la paix a été détournée de ses objectifs par les mouvements pacifistes officiels et qu'on ne peut la séparer de la question principale de la liberté et des droits de l'homme. Un rapprochement entre les points de vue des deux mouvements semble depuis peu plus réalisable qu'auparavant, comme le montre la signature en commun d'un mémorandum à Vienne en novembre 1986, qui a été adressé aux « citoyens, groupes sociaux et gouvernements » de part et d'autre de l'Europe.
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