Description:
Death is never just the end of life. All the cultures, when faced with death, have to confront an ambiguous situation : the dead person, although already absent, is still present and funeral rituals are not just made to decently part with a corpse. Being dead most probably comes close to a state, but from a cultural point of view the issue is to define a status. If the funeral stages a passage, it is because the dead person has to find a place outside the world of the living. That differentiation and that separation are essential. A cultural process has to lay out the transition — among other functions, rituality has to set a transitional passage — and, in doing so, to ensure the necessary separation (against the madness of undifferentiation) with the person who is no more. That is to say to arrange the distant placement of a close relative who is no longer close, and who is no longer a loved-one. We have to do with and against what 'remains' in which we confuse the person and that body which has suddenly become the dead person.
La mort n'est jamais seulement la fin de vie. Toutes les cultures ont, devant le décès, à s'affronter à une situation ambiguë : le mort, quoique déjà absent, est encore présent, et la ritualité funéraire ne sert pas qu'à se séparer convenablement d'un cadavre. Être mort relève sans doute d'un état, mais au plan de la culture, l'enjeu est de définir un statut. Si les obsèques mettent en scène un passage, c'est bien parce qu'il faut que le mort trouve une place en dehors du monde des vivants. Cette différenciation et cette séparation sont essentielles. Un travail culturel se doit d'aménager la transition — la ritualité a entre autres fonctions celle de situer un passage transitionnel — et d'assurer ce faisant la séparation nécessaire (contre la folie de l'indifférenciation) avec celui qui n'est plus. Il s'agit d'aménager le placement éloigné d'un proche qui n'est plus dans la proximité, et qui n'est plus le prochain. Il faut agir avec et contre ce «reste » où se confond la personne, avec ce corps qu'est devenu soudainement la personne morte.