Description:
Between the Fertile Crescent, which was settled early, and the desert steppe, where only nomadic peoples could survive, lies a very distinctive marginal zone, a buffer region between two cultures which, although often in confrontation, are fundamentally complementary. Seemingly poor in archaeological remains, this arid steppe was in fact densely occupied several times. Each one of these flourishing periods (Neolithic, middle Bronze Age, Byzantine period...) based its settlement on specific strategies or developments which were adapted to these difficult environments. Those periods which have produced less evidence do not necessarily correspond to lack of occupation, but rather to different ways of exploitation, having left more diffuse traces which are more difficult to interpret, but nevertheless present. What was the driving force behind these large fluctuations in the occupation of the land? Holocene climatic oscillations, even minor ones, probably played a role, but other variables which could have had a greater influence must be taken into account: besides the social phenomena themselves, the chronic physical instability of these marginal regions accentuates the importance of the edaphic features of the different environments.
Entre le Croissant fertile, peuplé précocement par les sédentaires, et la steppe désertique où seules les civilisations nomades ont su s'organiser durablement, s'étend une zone très particulière de marge, région tampon entre deux cultures qui, bien qu'elles s'y soient fréquemment affrontées, sont fondamentalement complémentaires. Réputée peu riche en vestiges archéologiques, cette steppe aride a, en fait, été densément occupée à plusieurs reprises. Chacune de ces époques florissantes (Néolithique, âge du Bronze moyen, époque byzantine...) a fondé son implantation sur des stratégies ou des aménagements particuliers, adaptés à ces milieux très contraignants. Aux périodes moins documentées ne correspondent pas pour autant des vides d'occupation mais très certainement des modes de mise en valeur différents, ayant laissé des traces plus diffuses et plus difficilement interprétables, mais réelles. On peut se demander quel est le moteur principal de ces fluctuations importantes dans l'occupation du sol. Les oscillations climatiques holocènes, même mineures, ont sans doute joué un rôle, mais d'autres variables doivent être prises en compte qui ont pu avoir une influence plus grande: à côté des phénomènes sociaux eux-mêmes, l'instabilité physique chronique de ces régions de marges souligne l'importance des caractéristiques édaphiques des différents milieux.