• Media type: E-Article
  • Title: La Politique fasciste à l'égard de l'Afrique du Nord : l'épée de l'Islam et la revendication sur la Tunisie
  • Contributor: Rainero, Romain [Author]
  • Published in: Revue française d'histoire d'outre-mer ; Vol. 64, n° 237, pp. 498-515
  • Language: French
  • DOI: 10.3406/outre.1977.2054
  • Identifier:
  • Keywords: article
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  • Description: The history of Fascist colonial claims between the Wars is still to be written almost completely. Its successive stages, its ups and downs in the gênerai background of Fascist Italy's international position do not seem to hâve been of much interest to Italian or foreign historians and searchers, not even the claims concerning Tunisia which were the most dramatic of all. Yet the study of this problem through Italian Government records provides a newer insight into Fascist foreign policy, corroborating inferences made formerly as to its fits and starts on one side, and fully condemning it for its fickleness in fundamental choices on the other. The highlight of this subject is the Laval-Mussolini agreement of January 7, 1935. No sooner was it signed than its dim aspects and hasty négociations made it a masterpiece in ambiguity, where each party deluded the other by signing a public treaty plus a secret agreement aimed not so much at furthering harmony between the two countries as adding oil to the flame of controversy. Regarding the substance of the agreement, i.e. Tunisia, the vicissitudes of the nationalist movement at the time, which included an outlawed Neo-Destour and an imprisoned Bourguiba, enabled them to keep clear of Italian moves and avoid falling victims to the wiles of Fascism, even when Tunisian nationalism criticism of French colonialism found itself in agreement (as it often did) with Fascism.

    L'histoire de la politique fasciste de revendication coloniale de l'entre-deux-guerres reste à écrire presque entièrement ; ses phases et ses vicissitudes dans le contexte de la position internationale de l'Italie fasciste ont très peu intéressé les historiens italiens ou autres. Même l'élément le plus dramatique de cette revendication, la Tunisie, a attiré peu d'historiens ou de chercheurs. Pourtant l'examen de ce problème à partir des archives gouvernementales italiennes peut donner de la politique étrangère du fascisme une nouvelle vision, qui confirme des conclusions déjà acquises quant à son caractère épisodique mais qui l'accable quant à l'instabilité de ses choix fondamentaux mêmes. Dans cette histoire, une place de premier plan est occupée par les accords Laval-Mussolini du 7 janvier 1935. Leurs aspects obscurs et leur négociation accélérée en font un chef-d'œuvre d'ambiguïté, dans lequel les deux parties en cause se leurrent réciproquement et en définitive signent un traité public et un accord secret destinés, non pas à rétablir l'harmonie entre les deux pays, mais au contraire à augmenter les feux des polémiques dès le lendemain de leur signature. Quant à l'objet de ces accords, la Tunisie, les vicissitudes du mouvement nationaliste d'alors, avec un Néo-Destour hors la loi et Habib Bourguiba en prison, lui évitèrent d'entrer directement dans le jeu des ambitions italiennes et de subir la séduction du fascisme avec lequel le nationalisme tunisien se trouvait bien souvent d'accord dans sa critique du colonialisme français.
  • Access State: Open Access
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