• Media type: E-Article
  • Title: De la collaboration coloniale : fortune des missions catholiques françaises en Birmanie, 1856-1918
  • Contributor: Candier, Aurore [Author]
  • Published in: Revue française d'histoire d'outre-mer ; Vol. 87, n° 326-327, pp. 177-203
  • Language: French
  • DOI: 10.3406/outre.2000.3775
  • Identifier:
  • Keywords: teaching ; local administration ; Roman Catholic Mission ; Burma ; colonization ; buddhism ; Birmanie ; Missions catholiques ; colonisation ; bouddhisme ; enseignement ; politique indigène ; article
  • Origination:
  • Footnote:
  • Description: In 1856 despite Anglo-French rivalry, priests from the Missions étrangères de Paris settled in Burma, the South of which had been conquered by the British. At first, the two local administrations complemented one another : the British stayed in the towns, allowing the missionaries to do as they wished in the country. The Missions benefitted from the Government 's religious neutrality, from improved security and better infrastructure thanks to the Pax Britannica which extented to the North, after Burma was annexed to India in 1886. The customary cooperation between colonizers and missionaries was not based on nationality but on a shared conception of civilization : teaching became the missionaries' essential activity. However, in 1904-1907, a growing lack of available land combined with the first nationalist movements urged the missionaries to seule in the towns. At that time, the British reformed their educational policy. The missionaries had to adapt their methods to Victorian standards in order to serve the imperial ideology. WWI enhanced this trend and justified the alliance between the British and the missionaries while economic and social problems increased.

    En 1856, malgré les rivalités franco-britanniques, les prêtres des Missions étrangères de Paris s 'implantent dans une Birmanie conquise au sud par les Britanniques. Dans un premier temps, deux politiques indigènes se complètent : les Britanniques sont aux villes, laissant toute latitude aux Missions dans les campagnes. Elles profitent de la sécurité et des progrès assurés par la Pax Britannica et de la neutralité religieuse du gouvernement, d'autant plus quand le pays est entièrement annexé aux Indes britanniques en 1886. L'interaction classique entre missionnaires et colonisateurs ne n 'opère pas en fonction des nationalités, mais au nom de la civilisation. Or, son instrument principal, l'enseignement, devient l'activité missionnaire essentielle. Mais en 1904-1907, les crises rurales, dues à la raréfaction des terres, combinées aux premiers mouvements nationalistes, poussent les missionnaires vers les villes. De façon simultanée, le pouvoir britannique réforme la politique éducative. Les missionnaires doivent adapter leurs méthodes aux critères victoriens pour servir l'idéologie impériale. La guerre ne fait qu'accentuer cette tendance en légitimant leur entente, tout en alourdissant les problèmes économiques ou sociaux.
  • Access State: Open Access
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