Description:
During salvage excavations in the Hamrin basin (Central Iraq), archaeologists unexpectedly found a number of monumental circular constructions dating to the early 3rd millennium BC. The most prevalent theory about the function of these sites is that they were defensive outposts where the famous Lower Diyala cities had implanted some garrisons either to control the trade routes or to protect themselves from eastern invasions. However, a closer inspection of all the available information shows that there is not much evidence to support the hypotheses that have been put forward so far. An analysis of the sites, the material culture and the wider archaeological and historical context, indicates fi rst of all that there was an indigenous development in the Trans-Tigridian Corridor instead of colonization by an external polity, and secondly that the impressive structures were storage facilities. It is then argued further that the settlements in the Hamrin region were part of a dispersed, mobile society that made full use of the available resources by exploiting the agricultural potential of the valleys in the otherwise hilly landscape. This study can therefore contribute to recent discussions and case studies dealing with the theoretical aspects of sedentary-nomadic relations, and the socio-cultural potential of dispersed societies.
Lors de fouilles de sauvetage dans le bassin du Hamrin (Irak central), des archéologues découvrirent de manière inattendue un certain nombre de constructions circulaires monumentales datées du début du IIIe millénaire av. J.-C. D’après la théorie la plus répandue, ces sites serviraient d’avant-postes défensifs dans lesquels les cités de la Basse Diyala auraient implanté des garnisons soit pour contrôler les routes commerciales, soit pour se protéger face à des envahisseurs venant de l’Est. L’étude de la totalité des informations disponibles démontre cependant que cette hypothèse est difficile à soutenir. Une analyse des sites, de la culture matérielle et des contextes archéologiques et historiques indique en premier lieu l’existence d’un développement indigène dans le corridor transtigridien plutôt que d’une colonisation par une entité extérieure. En second lieu, cette analyse amène à considérer ces structures imposantes comme des installations de stockage. En outre, il est avancé que les sites de la région du Hamrin appartenaient à une société dispersée, mobile, utilisant pleinement les ressources disponibles par l’exploitation du potentiel agricole des vallées ou des piémonts vallonnés. Cette étude contribue ainsi aux débats récents et aux études de cas ayant pour objet les aspects théoriques des relations entre sédentaires et nomades et le potentiel socioculturel des sociétés dispersées.