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Abstract : Since the end of the 1 940s, the retreat of the Arsine glacier has been accompanied by the development of a huge pro-glacial lake. The rapid extension of this lake has prompted scientific experts to issue warnings of the risk of a sudden draining of the lake basin and consequent flooding of downstream villages. Thus, as early as 1986, emergency works were undertaken to build a spillway channel to reduce the danger by regulating lake levels. Today, following the marked retreat of the glacier over the past decade and the resulting radical transformation of the landscape, the effectiveness of these works is being questioned. Topographic and bathymétrie measurements have been combined with a diachronic analysis of photographic documents to help draw up a first inventory of landforms. This confirms the presence of dead ice areas, the fusion of which would bring about subsidence and the development of a second lacustrian basin. The development of a third pro-glacial lake is also to be feared in an area where the spillway channel is completely ineffective.
Le lac proglaciaire d'Arsine (Alpes françaises, massif du Pelvoux) : un risque de vidange brutale définitivement écarté ? The pro-glacial lake ofArsine in the Pelvoux massif of the French Alps : Is there still a risk of sudden draining ? Philippe Lahousse, Ronan Guen. Résumé : Depuis la fin des années quarante, le lac proglaciaire d'Arsine (Alpes françaises, massif des Ecrins-Pelvoux) s'est rapidement développé en arrière d'une puissante digue morainique édifiée lors du Petit Age de Glace. L'extension accélérée de ce plan d'eau a alors amené les experts scientifiques à envisager la possibilité d'une vidange brutale de la cuvette lacustre et d'une submersion catastrophique des villages situés en contrebas. Des travaux d'urgence ont donc été entrepris dès 1986 pour lui associer un exutoire artificiel permettant d'en contrôler le niveau. Suite à l'accélération du recul du glacier durant ces dernières années, cette marge proglaciaire n'a plus aujourd'hui tout à fait le même visage. On peut donc se demander si cette transformation radicale du paysage n'est pas susceptible de remettre en cause l'efficacité des aménagements déjà réalisés. Un premier état des lieux, associant l'approche quantitative du terrain (relevés topographiques et bathymétriques) et l'analyse diachronique des sources documentaires, apporte à ce propos des éléments de réponse qui tendent à démontrer l'opportunité d'un suivi régulier de ce secteur encore, semble-t-il, très vulnérable.