• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: L’appropriation surréaliste de « l’art sauvage » dans l’entre-deux-guerres : l’objet surréaliste contre l’objet colonial
  • Beteiligte: Leclercq, Sophie
  • Erschienen: PERSEE Program, 2007
  • Erschienen in: Histoire de l'art, 60 (2007) 1, Seite 137-148
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/hista.2007.3185
  • ISSN: 0992-2059
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: <jats:p>Dans l’entre-deux-guerres, alors que la première vogue primitiviste de l’« art nègre » a déjà eu lieu, les regards portés sur « l’art sauvage » se multiplient. Les objets océaniens, africains et amérindiens accumulés dans les musées sont le support d’une ethnographie qui utilise de plus en plus ces témoins matériels comme point de départ à sa réflexion sur les peuples. Les membres du mouvement surréaliste qui s’intéressent à ces objets entretiennent des rapports avec le milieu du musée d’Ethnographie, ce qui a incité d’aucuns à parler de « surréalisme ethnographique ». Outre cette proximité sociologique, ces surréalistes utilisent les « objets sauvages » dans leurs expositions et leurs publications, en les identifiant au mouvement surréaliste lui-même. Néanmoins, l’appropriation de ces objets entend se construire contre la science ethnographique. Les points de passage entre surréalisme et ethnographie, comme la revue Documents ou le marché de l’art « primitif », auquel les surréalistes participent pleinement, mais aussi leurs tentatives de distanciation vis-à-vis de cette discipline, révèlent les stratégies qu’ils placent dans ces objets des plus suggestifs à leurs yeux. Ils révèlent aussi les ambiguïtés de leur rapport à cette science qu’ils tiennent pour « colonialiste ». À travers le cas des surréalistes, l’oscillation entre objet d’art et objet ethnographique pose alors la question de l’objet « colonial ».</jats:p>
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