« Tilâwit le Coran » en Égypte, entre droit d’auteur et droits voisins (à propos de l’affaire du Cheikh Abdel Basit Abdel Samad). Contribution à l’étude de la conception arabo-musulmane de la propriété littéraire et artistique
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Medientyp:
E-Artikel
Titel:
« Tilâwit le Coran » en Égypte, entre droit d’auteur et droits voisins (à propos de l’affaire du Cheikh Abdel Basit Abdel Samad). Contribution à l’étude de la conception arabo-musulmane de la propriété littéraire et artistique
Beteiligte:
Omar Amine, Yasser
Erschienen:
PERSEE Program, 2014
Erschienen in:
Revue internationale de droit comparé, 66 (2014) 4, Seite 1043-1068
Beschreibung:
«Tilâwit ou la récitation du Coran » est-elle éligible au droit d’auteur en tant qu’une oeuvre de l’esprit ? S’agit-elle d’une interprétation protégée par le droit voisin des artistes-interprètes de sorte que la personne qui récite le Coran puisse être attribuée la qualité d’artiste-cheikh-interprète ? Rien n’est moins sûr. Tilâwit le Coran en tant qu’une «création innommée spécifique et unique en son genre » constitue sans doute un fertile terrain d’exploration sur le plan du droit de la propriété littéraire et artistique qui appelle un traitement juridique très particulier. Dans une affaire célèbre, retentissante et symbolique relative à la récitation du fameux Cheikh Abdel Bâsit Abdel Samad, les juridictions égyptiennes ont eu l’occasion de se pencher, pour la première fois et dans l’un des plus rares conflits, sur cette question. À vrai dire, la présente affaire met à l’épreuve la délicate conciliation du droit de la propriété littéraire et artistique avec la religion. Par ailleurs, elle a le mérite de montrer que plusieurs facteurs significatifs entrent en jeu dans la formation du droit de la propriété littéraire et artistique de sorte que certains aspects particuliers tels que la culture et la civilisation arabo-musulmane entre autres contribuent à l’émergence d’une conception arabo-musulmane de la propriété littéraire et artistique. En effet, si la culture arabo-musulmane est un fait social, alors la propriété littéraire et artistique elle-même sous cet angle ne peut être qu’une (socio) propriété littéraire et artistique.