• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: La gouvernance territoriale : une affaire d’État La dimension verticale de la construction de l’action collective dans les territoires
  • Beteiligte: Epstein, Renaud
  • Erschienen: CAIRN, 2015
  • Erschienen in: L'Année sociologique
  • Sprache: Nicht zu entscheiden
  • DOI: 10.3917/anso.152.0457
  • ISSN: 0066-2399
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: <jats:p>Forgée dans les années 1990, la notion de gouvernance urbaine a permis de rendre compte de la transformation des enjeux et des modes de conduite des politiques urbaines dans un contexte de pluralisation des systèmes d’acteurs et de fragmentation des ressources. En y recourant, les politistes et sociologues ont insisté sur l’importance des relations horizontales entre les multiples acteurs, groupes sociaux et institutions intervenant dans les politiques urbaines, à rebours de leurs prédécesseurs qui se concentraient sur les relations verticales entre l’État et les villes. Ce changement d’axe analytique, de la coordination verticale à la coopération horizontale, a probablement été excessif, occultant le maintien d’une forme de centralité étatique et le rôle spécifique qu’a pu continuer à jouer l’État dans la fa­- brique des politiques territoriales après les lois de décentralisation. Il parait donc nécessaire de réintroduire l’État dans le chantier de recherche de la gouvernance urbaine, d’autant plus que les réformes néomanagériales des années 2000 ont profondément recomposé l’organisation et l’instrumentation étatique. En même temps qu’elles parachevaient l’autonomisation des villes vis-à-vis de l’État local, ces ré­formes ont doté le pouvoir central de nouveaux instruments d’intervention territoriale (appels à projets, indicateurs de performance, trophées et labels) qui lui permettent de piloter à distance l’action collective développée dans les villes.</jats:p>
  • Zugangsstatus: Freier Zugang