• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: Diodore et le patrimoine mythico-historique de la Sicile
  • Beteiligte: Robert, Renaud [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Dialogues d'histoire ancienne. Supplément ; Vol. 6, n° 1, pp. 43-68
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/dha.2011.3567
  • ISSN: 2108-1433
  • Identifikator:
  • Schlagwörter: landscape ; works of art ; myth ; Timoleon ; Daedalus ; Kokalos ; Agathocles ; Dionysius the Elder ; Heracles ; Cicero ; sacrilege ; OEuvres d’art ; mythe ; Timoléon ; Dédale ; Cocalos ; Agathocle ; Denys l’Ancien ; Héraclès ; Cicéron ; sacrilège ; paysage ; article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: Le présent article porte sur le rôle assigné par Diodore aux traces matérielles de la mémoire mythique et historique. Contrairement à Denys d’Halicarnasse, Diodore recourt rarement aux objets comme preuve archéologique. Dans son évocation de la Sicile, c’est aux oeuvres de Dédale qu’il accorde la place la plus importante. Dédale est une figure positive dont l’action civilisatrice s’inscrit dans la mouvance de celle des Grecs en Méditerranée et dont les réalisations architecturales préfigurent celles des rois de Sicile (Denys l’Ancien, Timoléon ou Agathocle). Lorsque l’historien évoque les paysages de l’île, en particulier d’Enna, c’est pour montrer qu’ils portent la marque du mythe et laissent percevoir la présence civilisatrice des dieux ou des héros comme Héraclès. Diodore ne semble guère s’intéresser aux oeuvres d’art pour elles-mêmes : elles attestent parfois l’opulence des cités (Agrigente), mais elles sont porteuses d’une redoutable ambiguïté dans la mesure où, objets de luxe, elles attirent la convoitise, poussent aux pillages et aux sacrilèges. Lors du siège de Syracuse en 396 av. J.-C., les richesses profanées des sanctuaires sont à la fois la cause et l’instrument de la vengeance divine. À l’instar de Cicéron, Diodore oppose la tempérance des grands hommes comme Timoléon à la cupidité des dirigeants aveuglés par l'hybris.

    Diodorus and the mythico-historical patrimony of Sicily. This article deals with the role Diodorus allots to the material marks of the mythical and historical memory. Contrary to Dionysius of Halicarnassus, Diodorus rarely uses objects as archaeological evidence. In his evocation of Sicily, it is at the works of Daedalus that he gives the greatest importance. Daedalus is a positive figure whose civilizing action is to put in the sphere of that of the Greeks in the Mediterranean and whose architectural realizations foreshadow those of the kings of Sicily (Dionysius the Elder, Timoleon or Agathocles). When the historian evokes the island’s landscapes, especially Enna’s, it is to show they bear the mark of myth and let discern the civilizing presence of the gods or the heroes like Heracles. Diodorus does not seem to be interested by works of art for themselves : they bear witness sometimes to the cities’ affluence (Agrigento), but they are carrying a dangerous ambiguity insofar as, objects of luxury, they attract cupidity, induce looting and sacrilege. During Syracuse’s siege in 396 BC, the sanctuaries’ desecrated wealth is at the same time the cause and the tool of the divine revenge. Like Cicero, Diodorus opposes the temperance of great men like Timoleon to the cupidity of rulers blinded by hubris.
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