Beschreibung:
Vingt ans après l’adoption des grandes conventions de Rio, la montée en puissance de la thématique de « l’économie verte » se décline dans des constructions institutionnelles par secteurs d’activité, telles que celle de la « chimie verte ». Celle-ci recouvre des tensions entre une transition vers une chimie plus propre et celle portant sur la substitution du pétrole par des ressources renouvelables. Elle est porteuse de trois paradoxes : une intensification accrue de l’usage des ressources ; une optimisation des sites industriels fondée sur des principes d’écologie industrielle qui peuvent être coupés des contraintes et des logiques territoriales ; enfin, non pas la recherche d’une économie « décarbonée », mais la volonté de rendre soutenable l’ère de l'après-pétrole grâce à une chimie fondée sur le carbone « bio ». La variété des programmes de recherche en chimie que l’on peut observer indique que des solutions aux philosophies très différentes sont développées pour atteindre une « chimie doublement verte ».
Twenty years after the adoption of the Rio conventions, the rise of « Green Economy » can be analysed in institutional buildings by industrial sectors, such as « green chemistry ». « Green chemistry » covers tensions between a transition to a cleaner chemistry and the substitution of oil by renewable resources. It carries three paradoxes : an intensification of the use of resources, an optimization of industrial sites based on principles of industrial ecology that can be cut from constraints and territorial logics, and finally not a low-carbon economy, but a carbon-based chemistry « organic ». The variety of research programs in chemistry that can be observed indicates that solutions with different philosophies are developed to achieve a « doubly green chemistry ».