Beschreibung:
Les contemporains de Louis XIV témoignent d'un vif intérêt pour les complots et les conjurations comme le soulignent les nombreuses publications historiques ou romanesques consacrées aux conspirations étrangères, ainsi que les éditions des auteurs anciens qui ont évoqué de tels épisodes. Cet intérêt revêt toutefois des formes très particulières : il n'est quasiment pas question de conjurations dans le cadre de l'histoire de France si ce n'est pour évoquer des trahisons avec l'étranger. À travers trois exemples empruntés à l'Antiquité (les conjurations de Catilina, de Chae- reas et de Pison) différentes formes de censure sont mises en relief, qui toutes soulignent une volonté de détourner l'attention des enjeux politiques et des luttes autour du pouvoir qu'avait évoqués Machiavel dont les écrits font alors l'objet d'une réprobation. La construction d'un ordre politique stable passe, aux yeux des contemporains, par la condamnation de toutes les formes de contestation, y compris celles qui visent de mauvais princes comme Caligula et Néron.