• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: Le fragment de Denys Antiquités romaines 16.F et les peintures de Fabius Pictor : histoire d’une interprétation
  • Beteiligte: Robert, Renaud [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Publications de l'École française de Rome ; Vol. 298, n° 1, pp. 307-328
  • Sprache: Französisch
  • ISSN: 0223-5099
  • Schlagwörter: article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: C’est E. Q. Visconti qui rapprocha le premier le fragment A. R. 16. F (16.3 KJ) des notices de Pline l’Ancien et de Valère-Maxime consacrées aux peintures de Fabius Pictor dans le temple de Salus (dédié en 303 av. J.-C.). L’hypothèse, adoptée par A. Mai (1827), par B. G. Niebuhr et Th. Mommsen, est aujourd’hui généralement admise. Le texte de D. H. a donc été versé au mince dossier des testimonia sur Fabius Pictor. La découverte du fragment de peinture de l’Esquilin a paru confirmer l’existence d’une peinture romaine de qualité au tournant des IVe-IIIe siècles av. J.-C. Or cette interprétation du fragment repose sur une conjecture fragile : aucune autre source ne décrit précisément ces peintures qui auraient été conservées jusqu’au règne de Claude, les auteurs anciens semblent douter de l’existence même de Fabius Pictor et l’on s’étonne que D. H. décrive au passé des fresques conservées de son temps. Sur les mêmes bases, d’autres hypothèses paraissent également plausibles. Si l’on compare le fragment des A. R. à un passage du traité de D. H. sur Isée, on constate que le jugement de l’historien grec s’inscrit dans un « système esthétique » qui valorise l’art ancien et sous-tend les travaux des antiquaires de la fin de la République et de l’époque d’Auguste. Si le fragment porte bien sur la peinture romaine, il montre que D. H. prenait nettement parti dans les débats contemporains sur les origines de l’art à Rome et sur la dignité de l’exercice de la peinture.

    E. Q. Visconti was the first to draw a parallel between the Roman Antiquities 16. F (16.3 KJ) fragment and the notices Pliny the Elder and Valerius Maximus devoted to Fabius Pictor’s paintings in Salus’ temple (dedicated in 303 BC). This hypothesis, later embraced by A. Mai (1827), B. G. Niebuhr and Th. Mommsen, is today generally assumed. Dionysius of Halicarnassus’ text was thus added to the rather poor file containing the testimonia on Fabius Pictor. The discovery of the painted fragment of the Esquiline seemed to confirm that a high-quality Roman painting existed by the turn of the 4th-3rd centuries BC. In fact, this interpretation rests on a weak surmise : no other source precisely describes those paintings which would have been preserved until the reign of Claudius : ancient authors even seem to doubt Fabius Pictor ever existed and it is astonishing that Dionysius of Halicarnassus should use the past tense to describe frescoes still preserved in his time. On the same basis, other hypothesis seem equally plausible. If one compares the R. A. fragment with a text from Dionysius of Halicarnassus’ treatise on Isaeus, one finds out that the judgment of the Greek historian is part of an « aesthetic system » which tends to praise ancient art and is the basement of the works of antiquarians of the late Republic and Augustus’ time. If the fragment really deals with Roman painting, it shows that Dionysius of Halicarnassus was clearly involved in the contemporary debates over the origin of art in Rome and over the dignity of painting practice.
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