Beschreibung:
Instruit par Clotaire II en 613, le procès de Brunehaut, reine d’Austrasie – accusée de la mort de dix rois et condamnée à mourir attachée à la queue d’un cheval – fut à nouveau ouvert, en France, à la suite de la décision des Valois d’écarter, par la loi salique, les femmes de la succession du trône des Lys. De là un important travail de réécriture de l’histoire de Brunehaut et Frédégonde, reines mérovingiennes, régentes l’une 36 années et l’autre 13, présentées comme des maniaques de l’assassinat, qui avait pour objet de montrer l’inaptitude des femmes à exercer le pouvoir. Les régences de Catherine de Médicis, de Marie de Médicis et d’Anne d’Autriche suscitèrent une tentative de réhabilitation de Brunehaut, dont Pasquier prit la défense. Frédégonde, reine de Neustrie, mère de Clotaire «le «Grand» qui réunit sous son sceptre le royaume divisé, l’emporta toutefois sur sa rivale, princesse espagnole et reine d’Austrasie dont la condamnation favorisa, en outre, l’ascension des Carolingiens. Ce procès d’un ancien procès inique est ainsi l’occasion de présenter les vifs débats qui divisèrent alors les Français sur les régences féminines.