Beschreibung:
En 1987, le gouvernement guinéen, en créant la SOGUIPAH, a choisi de développer la culture de l’hévéa et du palmier à huile, sous forme de plantation industrielle ou paysanne, dans une région — le sud du pays — où l’afflux massif des réfugiés du Libéria avait complètement rompu l’équilibre d’une agriculture sur brûlis. Dans ces conditions la SOGUIPAH a été amenée à développer un programme d’aménagement des bas-fonds pour la riziculture. Les rendements cinq fois supérieurs à ceux du riz de montagne permettent de couvrir les besoins alimentaires des familles, tandis que les parcelles paysannes plantées en palmiers et en hévéas procurent des ressources monétaires importantes. Du coup, la pression sur les terres de versants a été allégée. Certains agriculteurs ont décidé de geler une partie de leurs terres de versant, les classant sous la dénomination de «collines écologiques», encouragés en cela par la SOGUIPAH qui fournit des plants afin d’améliorer le recrû forestier pour une future exploitation en bois d’œuvre. Cette expérience, bien que son cadre ne dépasse pas un millier de kilomètres carrés, et que les résultats soient rendus incertains du fait de l’afflux des réfugiés, montre qu’une intensification rapide de l’agriculture, soigneusement encadrée, portant la production au-delà des besoins immédiats de la population, peut enclencher un cycle vertueux de protection du patrimoine naturel.
Shifting cultivation, plantations, and environment : die action of SOGUIPAH in Guinea. The rain forest of Guinea is being devastated : the return of emigrants who fled the Sekou Touré regime, the inrush of Liberian refugees, and the strong natural growth have set the local density of population far beyond the technical possibilities of the traditional shifting cultivation which is still widely used. Even so, it is in Diecke, close to the Liberian border, that the Guinean govemement has created in 1987 a very big industrial plantation of rubber trees and palm trees, the SOGUIPAH, taking about 40 000 acres from the peasant communities. This should have broken the precarious balance of the traditional production systems. The SOGUIPAH set up programs converting most marshy valleys into paddy fields. There, the yields are five times higher than on the hills, and production covers the nutritional needs of the local families. Additionally the plots planted with palm trees and rubber trees provide substantial monetary income. As a result, pressure on the land has been alleviated. Some villagers have decided to freeze part of their land to create so called "ecological hills", with the encouragement of SOGUIPAH who provides indigenous saplings for future timber. Although the outcome of this experience, which does not exceed a scope of a thousand square kilometers, is uncertain due to the inrush of Liberian refugees, it shows that a fast intensification of agriculture, carefully managed to produce more than the direct needs of the population, can set in motion a virtuous cycle of environmental protection.