• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: L’agroforesterie paysanne kéralaise. Un patrimoine naturel et culturel menacé par le développement de l’hévéaculture
  • Beteiligte: Guillerme, Sylvie [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Espaces tropicaux ; Vol. 18, n° 9, pp. 269-277
  • Sprache: Französisch
  • ISSN: 1147-3991
  • Schlagwörter: biodiversité ; Inde ; Kérala ; agroforesterie ; hévéaculture ; société rurale ; exploitation agricole ; paysage rural ; politique agricole ; mondialisation. ; article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: Dans l’État indien du Kérala, le couvert arboré est important, non seulement constitué de forêts, mais surtout d’associations végétales agroforestières paysannes et de plantations d’arbres. La dispersion de l’habitat a favorisé la pratique généralisée de l’agroforesterie, notamment dans les jardins familiaux, mais aussi sur d’autres parcelles de l’exploitation agricole. Les parcelles agroforestières sont souvent intensivement cultivées et présentent une structure étagée de végétation. La variété de leurs productions, expression de leur biodiversité, permet l’étalement des récoltes tout au long de l’année et la possibilité d’obtenir des revenus en toutes saisons, ce qui représente autant de potentialités pour l’alimentation des familles et l’économie domestique : fruits, légumes, fourrage, produits animaux... Les besoins en bois (bois d’œuvre et surtout bois de chauffe) sont également couverts à proximité de l’habitat. On peut qualifier l’agriculteur kéralais de «paysan de l’arbre» tant la composante arborée occupe une place importante dans la société kéralaise. À tel point que la dynamique rurale de cet État présente le paradoxe de valoriser l’arbre aux dépens des cultures annuelles. Mais les cultures commerciales de haute valeur marchande sont de plus en plus privilégiées, et l’on assiste en particulier au développement rapide de l’hévéaculture depuis les années 1970, au détriment des systèmes agroforestiers paysans. L’hévéaculture était au départ essentiellement pratiquée par de gros et moyens exploitants. Pourtant ces dernières années de plus en plus de petits agriculteurs, attirés par les profits potentiellement importants que représente cette culture, misent également sur la monoculture de l’hévéa, au détriment de la sécurité offerte par les systèmes agroforestiers. Les systèmes d’exploitation fondés sur l’arbre sont une tradition ancienne au Kérala, mais la nature des cultures pratiquées et la minutieuse gestion spatiale des terres apparaissent comme le miroir d’une société qui se transforme.
  • Zugangsstatus: Freier Zugang
  • Rechte-/Nutzungshinweise: Namensnennung - Nicht-kommerziell - Keine Bearbeitung (CC BY-NC-ND)