• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: Insularité et créolisation : approches théoriques
  • Beteiligte: Fleischmann, Ulrich [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Îles et Archipels ; Vol. 8, n° 1, pp. 57-66
  • Sprache: Französisch
  • ISSN: 0758-864X
  • Schlagwörter: Intertropical zone. ; Island environment ; Society ; Language ; Multi -lingualism ; Creole ; World ; Milieu insulaire ; société ; langue ; multi-linguisme ; créole ; Monde ; zone inter-tropicale. ; article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: Les représentations spatiales évoquées se réfèrent aux sociétés en place dans trois groupes d’îles (les Antilles, les Mascareignes et les îles “portugaises” de la côte ouest-africaine) fortement caractérisées par le “fait créole”, phénomène à la fois linguistique et culturel. Le créolophone perçoit son espace linguistique (c’est-à-dire la portée spatiale de son idiome) comme très réduit, ce qui n’est pas considéré d’ailleurs comme un désavantage lorsque cet isolement présumé est compensé par la disponibilité d’un autre instrument linguistique (comme le français, l’anglais, le portugais) ouvrant sur de larges espaces. On voit alors se superposer une “culture universelle” et une “culture locale” bien distinctes. C’est comme si l’omniprésence de la mer marquait une rupture nette dans la continuité des perceptions spatiales et empêchait de cette manière, la constitution d’entités régionales plus grandes. De par leur genèse particulière les langues (et cultures) créoles ont tendance à s’"insulariser” mais elles gardent un caractère plus véhiculaire que les langues “tribales” des espaces continentaux. Elles peuvent même servir d’instrument de structuration d’espaces vastes.

    Insularism and “ creolization” ; theoretical approach. The spatial representations referred to are the societies established in three groups of islands (the Antilles, the Mascareignes and the “Portuguese” islands off the coast of W est Africa) that are very strongly influenced by the Creole phenomenon, which is both a linguistic and a cultural matter. The speaker of Creole sees his linguistic space (i.e. the spatial range of his idiomatic language) as very limited in area, though this is by no means seen as a disadvantage since this supposed isolation is compensated by another linguistic tool (e.g. French, English, Portuguese) which provides openings into much wider areas. We can thus see a “universal culture” superposed quite distinctly on a “local culture”. It is as if the ever-present sea marks out a clear division in the continuity of spatial perception and thus prevents larger regional bodies from being formed. By reason of their particular development, the Creole languages (and cultures) have a tendency to “insularize” themselves, but they do retain more of a lingua franca than the “tribal” languages on the wider continental areas. They can even serve as an instrument in the structuration of wide areas.
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