Beschreibung:
Les conditions climatiques des Hautes Steppes Tunisiennes rendent l'irrigation nécessaire à tout effort d'intensification de l'agriculture. Depuis quelques décennies ces régions semi-arides connaissent des transformations profondes ; passage d'un système socio-économique basé sur le nomadisme agro-pastoral à une économie de marché basée sur l'arboriculture et les cultures irriguées. A partir de l'exemple de la plaine de Sidi Bouzid, est étudié l'impact du choix politique officiel, visant à exploiter les ressources de la nappe phréatique en vue d'étendre les surfaces irriguées, sédentariser les anciens nomades et accroître la production agricole. Les aménagements hydrauliques effectués sur l'Oued El Fekka ont pour but de provoquer des submersions organisées et contrôlées des crues dans la plaine d'épandage de l'Oued, de recharger la nappe phréatique, de mobiliser des ressources en eau supplémentaires tout en limitant l’écoulement des eaux vers l'aval. Mais les conséquences néfastes de la surexploitation actuelle (à un taux de 100%) de la nappe sont l'épuisement de celle-ci, le rabattement du niveau piézométrique, l'augmentation du degré de salinité des eaux et le tarissement de nombreux puits. Se pose ainsi le problème de l'équilibre entre, d'une part, la nécessité d'intensification de la production, impératif de la sécurité alimentaire, de l'amélioration du niveau de vie, de la garantie de l'emploi, de la fixation de la population et, d'autre part, l'impératif majeur d'une gestion rationnelle des ressources notamment hydriques et leur conservation.