Beschreibung:
La paléoclimatologie du domaine continental qui s'étend de la Méditerranée Orientale à l'Océan Indien est retracée par la comparaison des séries palynologiques issues de sites continentaux et marins. Les derniers sont datés par référence à la variation du volume global des glaces, décrite par la variation de l'oxygène isotopique 18 par rapport à l'oxygène 16 dans les tests de foraminifères marins. Pour celle-ci, une chronologie a été élaborée par de nombreuses mesures radiométriques dans un grand nombre de sites marins, appuyées par la chronologie astronomique de la variation des éléments de l'orbite terrestre. La succession pollinique dans les sites marins de Méditerranée pour le Tardiglaciaire et le début de l'Holocène est très typée. Elle se signale par une phase très aride et froide (pollens de Chénopodiacées abondants) identifiée comme Dry as Récent, datée (I4C) 11 000-10 000 BP, suivie par une rapide expansion de l'abondance des pollens d'arbres tempérés décidus, principalement le Chêne, et surtout par l'apparition de pollens de Pistachier qui persistent de 9 000 à 6 000 BP lors de la première moitié de l'Holocène, et révèlent une phase d'optimum climatique avec des hivers doux et des étés sans sécheresse. Comme cette succession est repérée dans tous les diagrammes polliniques des sites continentaux de Grèce, Turquie et Iran occidental, on infère que la circulation atmosphérique générale et régionale impose le synchronisme respectif de ces phases polliniques. La chronologie marine est alors appliquée aux séries polliniques continentales, quelle que soit la chronologie propre à chacun des sites, basée sur quelques datations radiométriques. Cette technique fait apparaître des réajustements, variables selon les sites. Son intérêt est de permettre, sur ces bases, de proposer une chronologie pour de nouveaux sites où est identifiée la même succession pollinique. Le Maximum glaciaire est la dernière phase froide d'une certaine durée précédant le Dryas récent et, en général, apparaît comme moins aride que ce dernier.
The paleoclimatology of the continental domain that stretches from the Eastern Mediterranean to the Western Indian Ocean is described through the comparison of pollen series from land and marine sites. The latter are dated by reference to the variation of the global ice volume deduced from the ratio of oxygen isotope 18 to 16 in the tests of marine foraminifers. The time-scale of this variation is established by numerous radiometric dates in many marine sites, and the chronology of the astronomical variation of the elements of the Earth's orbit. The pollen succession in the marine sites for the Late-glacial and the Holocene is very specific. It includes a very arid and cold phase with abundant pollens of Chenopodiaceae, identified as the Younger Dryas, from 11,000 to 10,000 С yr BP, followed by a rapid expansion of the abundance of pollens of deciduous trees, mainly the oak, and most significantly, by that of Pistacia, which persists from 9,000 to 6,000 I4C yr BP during the first half of the Holocene. This phase reveals a climate Optimum with warm winters and wet summers. Since this pollen succession is observed in all the pollen diagrams from Greece, Turkey and Western Iran, the general and regional atmospheric circulation implies the respective synchronism of these two specific phases. From this basis, and from the marine chronology, a new time-scale is constructed for each pollen diagram. This technique leads to adjustments of the time-scale based on few I4C dates in each pollen diagram. Its interest is to permit a time-scale for new pollen diagrams where the same succession is displayed. It appears that often, in volcanic provinces, the vestigial volcanic degassing of «old» CO2 could contribute to generate I4C dates that are too old. The Last Glacial Maximum is the first cold phase the Younger Drvas, and it appears less arid than the latter.