Beschreibung:
The criterios of definition of a genocide by international law (UN Convention, 1948) can be applied to the massive slaughters of Armenians in the Ottoman Empire, 1915-1916. For decades, the kemalist Republic of Turkey remained mute about the question. Nowadays, the Armenian diaspora, and various states and political institutions around the world, demand an official apology from Turkey about the genocide, even as a compulsory condition for entering the European Union. In Turkey, various state-controlled actors, or so-called « NGOs », are active denying any Armenian genocide, but the genocide of Muslim Turks by Armenians militias. Cautiously, the Turkish Armenian associations try to discuss the question of the Armenian genocide through the process of democratization allowed by the devebpment of an effective civil society in Turkey, in the context of the European Union candidature. They are supported by a growing number of non-Armenian Turkish Academics and journalists. The scientific writing of the history of the genocide remains difficult, the historians being summoned to join either the official Turkish or the ultra-nationalist Armenian points of view.
Les massacres massifs d'Arméniens de l'Empire ottoman, en 1915-1916, répondent largement aux critères de définition du génocide par le droit international (Convention de l'ONU, 1948). La République kémaliste a fait silence sur cette question pendant des décennies. Aux revendications parfois virulentes de la diaspora arménienne exigeant la reconnaissance du génocide, et aux États et institutions relayant cette demande, l'État turc oppose actuellement un argumentaire de déni nationaliste, mis en œuvre par une série d'acteurs étatiques et para-étatiques, dont « l'État profond ». Les associations de la communauté arménienne de Turquie inscrivent, quant à elles, leur démarche de « socialisation » de la « question arménienne » dans celle de la société civile non gouvernementale turque, qui travaille à la démocratisation politique, sociétale et sociale, en profitant de la candidature européenne du pays. Ce travail passe donc par des actions diverses, s'appuyant entre autres sur les travaux d'universitaires, de chercheurs et de journalistes turcs non- Arméniens. L'écriture scientifique de l'histoire du génocide reste difficile pour les historiens, trop souvent sommés de prendre parti sans nuances.