• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: Le dieu de Monte-Cristo et de Jane Eyre. Un christianisme romantique sans Christ ?
  • Beteiligte: Bluche, François [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Revue d'histoire et de philosophie religieuses ; Vol. 59, n° 2, pp. 161-186
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/rhpr.1979.4476
  • ISSN: 0035-2403
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  • Schlagwörter: article
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  • Beschreibung: Dans Le comte de Monte-Cristo (1845) et dans Jane Eyre (1847) — qui sont des romans populaires, ces véritables mass media du second romantisme —, s'il est beaucoup parlé de Dieu, on ne cite de part et d'autre que 17 fois Jésus-Christ. Or Alexandre Dumas (catholique) et Charlotte Brontë (anglicane) sont croyants. Certes ils n'échappent ni l'un ni l'autre à l'ambiance romantique : quelque déisme, du rousseauisme, un peu de panthéisme, une dose de gnose et un certain platonisme. Mais ils sont en somme chrétiens et respectueux de la plus grande partie du credo. Dans leurs livres, si la place de Jésus est discrète, si l'Ancien Testament se détache mieux que l'Evangile, le Christ n'est pas absent. Ce «marcionisme» à rebours contient, comme chez Marcion, une part de docétisme. Il s'y ajoute, dans l'œuvre de Charlotte Brontë, un refus du piétisme des Réveils. Il faut pourtant observer que l'occultation du Christ était déjà faite au XVIIIe siècle, et accomplie indépendamment du déisme. Sans doute constitue-t-elle une longue réaction, d'un siècle et davantage, contre l'excès de tension christique imposée aux fidèles par le XVIIe siècle.
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