• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: La terre, ma chair (Australie)
  • Beteiligte: Glowczewski-Barker, Barbara [VerfasserIn]
  • Erschienen in: Études rurales ; Vol. 127-128, n° 1, pp. 89-105
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/rural.1992.3382
  • ISSN: 0014-2182
  • Identifikator:
  • Schlagwörter: article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: The Earth, My Flesh (Australia) For Australian Aborigines, the claim to traditional attachments has become the symbol of a sense of individual, community and national identity. Ancestral territorial rights were governed by complex systems, wherein the social organization was linked to itineraries and sacred sites associated with the travels of mythical beings. Today, heated debate is taking place about the legitimacy of lines of descent (matri-, patri- or bilateral). It is hypothesized that this conflict is part of the construction of an identity wherein heterogeneous memberships in local groups, with their linguistic differences, constitute the very condition of Aboriginality. A single place still serves as the pretext for parallel discourses, which differ depending on the context and on the speaker' s place of reference and gender. Changes imposed by colonists or administrators, like variations in population and climate during the past, may be expressed through innovations in ceremonies or myths that have territorial applications. These innovations lie at the very center of the traditional process for updating local identities, wherein body and spirit are intricately related through a sort of image, trace or mark. These signs of the past are a virtual memory of the cosmos, wherein the earth is, like the flesh, a form of inscription.

    La revendication d'une attache traditionnelle est devenue pour les Aborigènes d'Australie le symbole de l'identité à la fois individuelle, communautaire et nationale. Si les droits territoriaux ancestraux étaient régis par de complexes systèmes liant l'organisation sociale à des réseaux d'itinéraires et de sites sacrés associés aux voyages d'êtres mythiques, aujourd'hui les débats sont enflammés quant à la légitimité des lignes de descendance - matrilinéaire, patrilinéaire ou bilinéaire. L'hypothèse présentée ici est que ces conflits participent de la construction même d'une identité où l'hétérogénéité des appartenances locales avec leurs singularités linguistiques respectives est la condition même de l'Aboriginalité. Nous allons voir qu'un même lieu est toujours prétexte à des discours parallèles qui diffèrent selon le sexe, le lieu de référence du locuteur mais aussi le contexte. Les divers changements imposés par les colons ou administrateurs, à l'instar des aléas climatiques et démographiques d'autrefois, sont parfois retraduits par des innovations rituelles ou mythiques qui ont des applications territoriales. Ces innovations sont au cœur même du processus traditionnel d'actualisation des identités locales, où le corps et l'esprit sont intimement noués par quelque chose de l'ordre de l'image, de la trace ou de l'empreinte, signes multiples d'une mémoire passée et virtuelle du cosmos dont la terre comme la chair sont le mode d'inscription.
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