• Medientyp: E-Artikel
  • Titel: La géographie, procès sans sujet
  • Beteiligte: Pailhé, Joël [Verfasser:in]
  • Erschienen in: Travaux de l'Institut Géographique de Reims ; Vol. 29-30, n° 1, pp. 67-92
  • Sprache: Französisch
  • DOI: 10.3406/tigr.1977.1032
  • Identifikator:
  • Schlagwörter: Theory ; Epistemology ; History of geographical thought ; Quantitative methods ; Histoire de la pensée géographique ; Méthodes quantitatives ; Épistémologie ; Théorie ; article
  • Entstehung:
  • Anmerkungen:
  • Beschreibung: Geography, a process without a subject. Geography has been for a long time the only one among social sciences not to take into account philosophical concepts, theoretical assumptions and quantitative methods. The new geography is different and research work in the field of quantitative geography also contains remarks of an epistemological nature. Mathematics have become necessary but the desire to create a "mathematical geography" reflects an ideological bias and means shunning the internal contradictions of geography. The object of geography -which is dependent on other social sciences -is to study the differentiation of social space. Geography is a region of the "continent of history", which means that history does not explain geography but, on the contrary, geography must be approached through history. Geography has often hesitated between temporary situations (need for the latest figures !) and permanent structures. It seems more sensible to put the emphasis on the spatial processes, that is to say, the mechanisms of change, and to devise a theory about changes from one space structure to another . Man is not the subject of geography for only groups or masses are important. Geography is shaped by the masses because they are not its subject but its engine within the production of social relations.

    La géographie, procès sans sujet. La géographie, à la différence des autres sciences sociales, a longtemps refusé la réflexion philosophique ou théorique ainsi que l'utilisation des méthodes quantitatives. Il n'en est plus de même dans la new geography, où des travaux relevant de la géographie quantitative contiennent également de nombreuses réflexions épistémologiques. L'utilisation des mathématiques est devenue aujourd'hui indispensable, mais vouloir bâtir une "géographie mathématique" est souvent la manifestation d'une position idéologique, véritable fuite en avant devant les contradictions internes de la géographie. L'objet de la géographie, "science d'aval", est l'étude de la différenciation de l'espace social. La géographie constitue une région du "continent histoire", ce qui implique que l'histoire n'est pas conçue comme un facteur d'explication de la géographie mais au contraire que la géographie doit être pensée historiquement. La géographie a longtemps oscillé entre une étude des situations provisoires (cf le besoin de chiffres à jour !) et une mise en valeur des permanences. Il semble plus judicieux de l'axer sur l'étude des processus spatiaux c'est-à-dire des mécanismes des changements, ce qui devrait aboutir à une théorie du passage d'une structure spatiale à une autre. L'homme n'est pas le sujet de la géographie, car ce qui compte, ce sont les groupes ou les masses. Les masses font la géographie, précisément parce qu'elles n'en sont pas le Sujet mais le moteur, en fonction des rapports sociaux de production.
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