Beschreibung:
Cette étude aborde la question de l’emprunt chez Sterne et chez les illustrateurs, plus précisément l’articulation entre la reprise de modèles iconographiques et la représentation de la mélancolie telle qu’elle est véhiculée au travers de Walter Shandy et Maria. Depuis l’ouvrage Illustrations of Sterne de John Ferriar consacré aux emprunts littéraires et philosophiques de Sterne, les critiques n’ont cessé de s’attacher à répertorier ces sources. Les illustrations de Tristram Shandy portent également les traces d’une esthétique de l’emprunt qui inscrit ce dernier dans une modalité de l’absorption. Le va-et-vient entre le texte et les images vise à montrer que la reprise des mots et la réfraction des images constituent l’un des nombreux rouages de la machine narrative dans Tristram Shandy.
The issue addressed in this essay is the effect created by the interplay between pictorial models of melancholy and Sterne’s idiosyncratic staging of two Saturnine figures, Walter Shandy and Maria. The issue hinges on borrowing as part and parcel of an aesthetic. Ever since John Ferriar’s Illustrations of Sterne, critics and editors of Sterne’s works have endeavoured to identify what sources and allusions they could in his texts. It is argued in this essay that examining a similar process in the pictorial renderings of Walter and Maria may shed further light on one of the many aspects of Tristram Shandy’s narrative machine whose cogwheels are set in motion by echoing words and refracting images.